Tout d’abord, l’histoire : Constance, une jeune espagnole, sa femme de chambre, Blonde, et le valet Pedrillo ont été capturés par des pirates, puis vendus comme esclaves au pacha Selim. Celui-ci, bel homme et bien intentionné, tombe amoureux de Constance et l’élève au rang de favorite du sérail. Les mois passent quand arrive Belmonte, le « vrai » fiancé de Constance, qui, incognito, s’introduit dans le palais du pacha avec la ferme intention de libérer sa belle. Mais c’est sans compter sur la vigilance maladive d’Osmin, le bras droit, sadique et ridicule du pacha… Et puis, Constance l’aime-t-elle encore… ? Est-ce que tout cela finira bien ? Assurément. Mais non sans surprises, larmes, sueurs froides et coups de théâtre !
L’enlèvement au Sérail est une sorte de cocktail, sans alcool certes, mais très enivrant malgré tout. Et comme chacun le sait, la réussite d’un bon cocktail est avant tout dans le dosage des différents ingrédients. Ici, Mozart s’emploie à mélanger les genres, passant (pour les connaisseurs) de « l’opera buffa » à « l’opera seria » …, c’est-à-dire de la comédie pure au drame, et inversement. Il se permet même d’ajouter une petite touche de mélodrame et une bonne dose de thriller. On peut dire que pour son premier opéra en langue allemande, le jeune Mozart se lâche et compose un divertissement plein de fougue et de fantaisie…
Mais pas que. Il y a aussi un message fondamental au cœur de cette légèreté, un fil rouge, une quête hautement revendiquée, tout au long de cet Enlèvement : la liberté. La liberté de mouvement, d’action, de penser bien-sûr, mais aussi la liberté d’aimer qui l’on veut, de disposer de son corps et de son cœur comme bon nous semble. J’aime la façon dont Mozart arrive à être profond tout en restant en permanence léger. Il s’en dégage une grande humanité.
En tant que metteur en scène et amateur de cocktail, j’ai bien l’intention de suivre la recette de Wolfgang. De mettre dans mon « shaker », les ingrédients qu’il préconise : vitalité, humour, piment, joie, tendresse, insolence, jeunesse, fraicheur, allégresse, … et obtenir un spectacle heureux, drôle et léger, à déguster sans modération.
Laurent Serrano, metteur en scène
opéra chanté en allemand, surtitré et parlé en français
musique Wolfgang Amadeus Mozart, livret Gottlieb Stephanie
direction musicale Adrien Ramon, mise en scène Laurent Serrano
costumes Anne Bothuon, lumières Didier Brun, scénographie Amélie Kiritzé-Topor, collaboration artistique Elisabeth De Ereño, traduction, rédaction surtitres David M. Dufort
avec Erminie Blondel, Caroline Jestaedt, Matthieu Justine, Yan Bua, Mathieu Gourlet, Guillaume Laloux
Orchestre de l’Opéra de Reims
Production Clermont Auvergne Opéra
En coproduction avec l’Opéra de Reims
(c)DR
Catégories | Série 1 | Série 1 | Série 2 | Série 2 | – de 26 ans | Durée |
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A | Plein tarif | Adhérent | Plein tarif | Adhérent | Tarif réduit | |
Prix du billet | 39 € | 32 € | 34 € | 26 € | 15 € | 2h50 (entracte compris) |