Notre Histoire
Notre Histoire
Le Théâtre Montansier, né sous l’impulsion de Marguerite Brunet, dite Mademoiselle Montansier, a été inauguré le 18 novembre 1777, en présence de Louis XVI et Marie-Antoinette.
C’est avec l’aide de Marc-Antoine Thierry, premier valet de chambre du roi, qui réussit à convaincre le comte de Provence, frère du roi et futur Louis XVIII, de s’en séparer, que Marguerite Brunet put racheter le terrain dit des « chiens verts ». La condition de cette acquisition est que la salle doit être ouverte au plus tard le 1er janvier 1778.
Jean-François Heurtier, architecte du roi, est alors choisi pour faire les plans du théâtre, et les travaux sont menés par Boullet, machiniste de l’Opéra royal, en moins de dix mois.
La façade du théâtre est la même qu’aujourd’hui. Il manque seulement sur le haut de la façade un groupe représentant Thalie, muse de la comédie, et Melpomène, muse de la tragédie, assises autour de la lyre d’Apollon, du sculpteur Boullet.
À l’origine, le plafond, peint par Bocquet, représentait un tableau circulaire d’Apollon sur son char éclairant la Tragédie, la Comédie et les talents lyriques avec autour des guirlandes de fleurs et de fruits.
Les restaurations du Théâtre
La première restauration a lieu en 1823.
À ce moment, la salle devient rouge, couleur à la mode au XIXème siècle. Le plafond de Bocquet est remplacé par un « plafond parapluie » divisé en douze tranches, où l’on reconnait les neuf muses et Apollon.
Après avoir appartenu à deux propriétaires privés, la ville de Versailles rachète le Théâtre Montansier en 1834 pour un montant de 160 000 francs.
Elle y installe une marquise en zinc en 1841 pour protéger l’entrée du théâtre et crée un grand trottoir afin de faciliter la circulation.
En 1851 a lieu une deuxième réfection.
Le théâtre reste rouge mais le décor est confié à Charles Séchan, peintre décorateur connu pour avoir travaillé à l’Opéra de Paris, la Comédie Française, l’Assemblée Nationale, et à qui l’on doit le plafond du grand salon du château de Vaux le Vicomte. Il réalise l’actuel plafond, où il peint un treillis de fleurs et un rideau de
scène – depuis disparu – représentant l’Aile du Midi et les Cent Marches. C’est lors de cette restauration que le sculpteur Cruchet réalise la décoration sculptée, notamment les moulures sur les loges d’avant-scène, les cariatides et les médaillons, que nous pouvons encore voir aujourd’hui.
En 1936, année où le théâtre prend le nom de Théâtre Montansier, la salle reprend ses couleurs d’origine : bleu et blanc rehaussé d’or, la marquise est retirée et la façade ravalée.
De 1992 à 1993, d’énormes travaux ont lieu. Lors de ces derniers, d’anciennes décorations sont découvertes sur les balcons. Elles vont inspirer celles que nous pouvons voir aujourd’hui représentant des motifs de lyres, de putti musiciens, de griffons et de chimères. Fulvio Lanza réalise un réplique du rideau de scène d’origine, une salle de répétition est
créée sous les combles, le foyer est restauré et les sculptures des dessus des portes ajoutées.
Les derniers travaux datent de 2009. Le plateau, les dessous de scène et ses machineries sont restaurés sous l’impulsion de Jean-Daniel Laval, qui fait appel aux spectateurs pour parrainer une partie de la scène et le soutien de la ville de Versailles.
Les dessous de scène, condamnés en 1992, sont ré-ouverts.
Après la Montansier
Depuis Mademoiselle Montansier, les directeurs se sont succédé à la tête de cette institution versaillaise. Lorsque la ville de Versailles achète le
théâtre, elle nomme Carmouche à sa tête.
De 1943 à 1961, la ville gère seule le théâtre en le louant à diverses troupes. En 1961, une fameuse directrice et metteur en scène arrive au théâtre, Marcelle Tassencourt.
Elle dirige le lieu, avec son mari Thierry Maulnier, lui redonne son lustre d’antan et propose des spectacles parisiens
ainsi que des créations.
Puis, Francis Perrin, qui a débuté comme comédien dans ce lieu, prend la direction du théâtre.
Il passe la main en 2000 à Jean-Daniel Laval et la Compagnie de la Reine.
Depuis juin 2013, trente-sixième directeurs respectivement, Geneviève Dichamp et Frédéric Franck ont repris la direction du Théâtre Montansier et défendent leur volonté de faire coexister théâtre privé et théâtre public, création et diffusion.